Suisse
La cheffe de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a fait part de sa déception devant l'absence de progrès depuis les accords arrachés pendant la réunion ministérielle en juin et a exhorté les pays membres à se ressaisir.
Bien que les achèvements de la réunion ministérielle restent l'un des moments forts de l'année, "nous n'avons pas fait grand-chose en termes de négociations au cours des six derniers mois", a reproché Ngozi Okonjo-Iweala aux membres de l'organisation lors de la dernière réunion de l'année du Conseil général, l'organe de décision de l'OMC, lundi et mardi à Genève.
"Six mois sans négociation, ce n'est pas acceptable" a-t-elle dit aux représentants des pays membres, selon un communiqué publié mardi et les compte-rendu d'un porte-parole de l'organisation.
"En ces temps difficiles de ralentissement économique, de crise alimentaire et énergétique, de changement climatique et de défis persistants en matière de développement, l'OMC ne peut se permettre de rester à l'écart", a insisté Ngozi Okonjo-Iweala, qui depuis sa nomination n'a de cesse de démontrer que l'OMC a son rôle à jouer pour résoudre les crises du moment.
"Nous avons beaucoup de chemin à parcourir et devrons intensifier nos efforts au retour de la trêve hivernale", a-t-elle mis en garde.
Paralysie
Après des années de paralysie, la réunion ministérielle de l'OMC en juin à Genève avait semblé remettre en selle l'organisation.
Après cinq jours d'intenses négociations, les ministres avaient réussi à s'accorder sur un paquet de mesures allant de la suppression de subventions à la pêche, la levée temporaire des brevets sur les vaccins anti-Covid-19, mais aussi l'insécurité alimentaire, un résultat jugé alors "sans précédent" par la directrice générale.
Pour l'heure, les négociations sur l'agriculture mais aussi sur la pêche - un volet qui après la réunion ministérielle avait pourtant le vent en poupe - n'ont pas fait de progrès, en grande partie faute d'avoir une présidence pour piloter les débats et tenter de rapprocher les points de vue.
Les ambassadeurs de Turquie et de Norvège auprès de l'OMC devaient respectivement présider aux négociations sur l'agriculture et la pêche, mais l'Inde s'y est opposé."Cela ne devrait pas être au-delà de cet organe de pouvoir nommer des présidents de négociation", a ironisé la directrice générale.
Le Conseil général n'a pas non plus réussi à décider s'il fallait étendre aux traitements et aux outils de dépistage la levée temporaire des brevets sur les vaccins anti-Covid-19, entérinée lors de la ministérielle de juin. Il a décidé de repousser la date butoir et de revenir sur le sujet lors de sa prochaine réunion les 2 et 3 mars.
Conférence au Cameroun
En revanche, le Conseil général a décidé que la prochaine Conférence ministérielle de l'OMC se tiendrait aux Emirats Arabes Unis en 2024, et la suivante au Cameroun.
Ces deux pays avaient présenté leur candidature pour accueillir la prochaine Conférence ministérielle de l'OMC, qui constitue l'organe de décision suprême de l'organisation et se réunit habituellement une fois tous les deux ans.
Lors d'une réunion lundi, les 164 Membres ont donc décidé que la 13e Conférence ministérielle de l'organisation (#MC13) se tiendra durant la semaine du 26 février 2024 à Abou Dhabi et la #MC14 au Cameroun. Aucune date n'a été précisée pour la MC14.
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